L’amour
L’amour.
C’est cool.
Adolescent,
à sentiments tu es éponge.
Un peu plus grand,
l’amour des fois cogne,
elle a une bonne allonge.
Au collège,
une fille m’avait tapé dans l’oeil.
Pour me faire accepter,
j’ai fait comme mon chat,
pendant longtemps
j’ai attendu au seuil.
Je ne sais pas
dire de mots doux,
si ce n’est rêver t’emmener
faire un tour à moto.
Et je dirai à mon fils,
attention sois droit et sois fort,
aime-la
emmène-la
même si j’ai dit
qu’ t’avais tort.
Et je dirai à ma fille,
méfie-toi des garçons,
attention aux joueurs de flûte
et aux chanteurs de chansons.
Si tu l’amènes
je le jauge
tu me connais
je suis un brin
maquignon.
Et pour la fin,
A toi la fille
au pull orange,
qui le matin,
carotte tartines et
jus d’orange.
Je m’étais dit,
un jour je la ferai mienne.
On m’avait dit,
tu es de ces gens,
qui n’auront que les miettes.
Je me suis levé,
J’ai pris,
Le ciel après tout aura fait le reste.
Si tu veux L’Amour et l’eau fraîche,
c’est comme aller aux fraises,
Retrousse tes manches et
tes ourlets
d’ pantalon garçon.
Je ne t’aime pas qu’à l’italienne,
mais à la polonaise
si on ne mange que des patates et des choux.
J’aime,
te serrer dans mes bras,
ne pas se coucher pas tard, on est fous.
Un Beaujo,
Un Corton
pour les beaux jours,
une tisane
un cachou,
On se faufile à pas feutrés
un peu partout,
aimons-nous
barrons-nous,
clairons-le
en murmurant
c’est plus doux.