Berlinois Berlinoises Mes Gonzes et Mes Zouzs
Mes gonzes et mes zouzs.
Chapitre 1.
J’ai chargé la mule.
J’ai chargé ma Golf.
Break chargé, montez pas les neveux, j’ai que des nièces.
Par pur tradition, toujours un son du 113 sur la route.
Rajoutes-y des mix de Breakbot, Cut Killer et DJ Abdel et t’auras une vue d’ensemble de mon habitacle.
Avant de partir sur Berlin, j’ai fait des escales.
Déjà je suis allé à Lyon voir mon pote Thibz dans son resto le Cinq mains. J’ai jamais le temps, mais en fait je ne « prends » jamais le temps. Du coup là le temps je l’ai pris par le col. Et ça fait du bien de te revoir Thib.
Après j’ai pécho Nico « Don » Drouhin pas loin de Perrache qui revenait du bled, près de Marrakech, du coup j’ai rencontré son reuf (dédicace à toi VinZ) et ses collocs avant l’inspection de l’appartement des proprios.
Tout ça ne t’intéresse pas certes, mais j’essaie de faire mon Alexandre Dumas.
Donner un max de détails car payé à la ligne…
P’ti bâtard va, tout ce temps perdu au lycée où on s’extasiait sur des trucs alors que Dumas (Doum’s) pour les intimes bourrait un max de phrases pour faire rentrer la tune.
THUG.
Chapitre 2
Donc après avoir pris « Don » Drouhin dans le filet à papillon, on a filé au domaine chargé la tire en caisse de 6.
PArce que tu te doutes que si on pilote sur Berlin, c’est pas que pour manger du curry Wurst. On veut être dans la place au niveau du wine, tu saisis le concept.
Toi-même tu sais.
Bref on a chargé la mule en munitions Beaujolaises à base de gros gamay malpoli et de chardonnay de tarba.
Interlude:
Le Beaujolais Villages blanc, c’est ma street credibility.
Le gamay, tout le monde s’en bat les couilles, du coup quand tu attaques la conversation, tu commences par le Beaujolais Villages blanc.
C’est comme ce pote en soirée qui dit d’abord qu’il est artiste, DJ, qui sort sa marque de T Shirt dans pas longtemps.
Ca fait mieux que de dire que t’es au RSA.
(Tu m’vois v’nir?)
Ma maman avait préparé un bon repas, comme d’habitude, à la Beaujoloise!
C’est chaleureux et sans chichi.
Encore une fois, je vois le temps passer et parfois je m’essoufle…
Mes parents sont toujours mes ailiers, je peux compter sur eux.
Je ne les remercie pas assez. Mais tu sais Je sais pas trop faire. On a pas appris, tu connais bien. Alors je tiens un blog, et je dis que je les aime. C’est plus facile à écrire qu’à dire…
Avant que je dise ouf, mes bouteilles étaient déjà prêtes, les cartons déjà scotchés.
Merci Papa.
Merci Maman.
Je vous paierai le resto bientôt.
Nico m’a dit qu’au Maroc il avait été reçu comme un prince, qu’il n’avait manqué de rien.
Alors dans mon bled à moi on fait un peu comme au Maroc finalement. Sans se concerter. C’est fou :)
Les mamans se font du souci pour les fils et les filles,
Si vite le temps passe,
Faut pas l’ laisser s’faufiler.
Chapitre 3
On a fait une escale à la Molière!
Y’avait Lana,
y’avait Brindille.
Y’avait Isa,
y’avait Bruno.
Y zétaient jeunes, y zétaient beaux..
On a goûté les St Veran 15, Pouilly Fuissé, Fleurie et consorts!
Je me suis perdu avant d’atterrir à VauxRenard.
Je me suis mis à la place du transporteur polonais.
On a chargé des quilles.
Fait la bise à tout le domaine.
La voiture se rapprochait tout doucement du sol.
Ca se voit pas mais, Moi je compte et je vois la vie, le vin en BPM,
battements de coeur par minute, en musique, en Fa, Ré mineur, j’ viens du sous-sol..
Pis après on est passé au Château de Premeaux.
Nuits St Georges représente! T’inquiète on est là!
Puis on a fini la night chez la mamie à Nico.
Un gros bisous à ses parents, et à sa mamie! Une mamie à l’ancienne, qu’a les nerfs en acier.
Elle aurait pu être du Beaujolais.
^^
Chapitre 4
Berlin.
Sur la route on a beaucoup parlé avec le « Don ».
Je m’imagine plein de trucs,
Je m’ose, et je m’autorise à rêver,
qu’on est déjà arrivé.
Passé la frontière, le premier Mc Do qu’on voit propose un menu Veggan, et des bouis bouis du sans gluten.
Je suis frappé par le fait qu’on est le pays de la gastronomie mais qu’on a 15 ans de retard sur plein de trucs.
On a été reçu comme des Kings par Ramsès, Seb et l’ équipe.
Seb a dit et il a vu juste, que rien ne remplace la « véritable » street food.
Les étoilés veulent copier, mais il y a un truc impalpable que tu ne peux voler… Un truc irremplaçable que même les grands chefs ne peuvent copier… C’est la magie du street food, comme les vrais vins de vignerons.
Berlin a un charme, une désinvolture que tu ne peux que subir et apprécier. Comme un beau tableau, comme un beau repas, comme une belle musique. Tu admires.
Comme eux seuls savent le faire ___ Dicton street de Berlin
Ramsès, il tient INDUSTRY STANDARD à NEUKÖLLN. L’eldorado des Hipsters dans un tiékar où il ne se passait pas grand chose.
Ca tombe bien parce que mon QG c’est NeuKölnn, Kreuzberg, quartier turc.
Merci Ramsès.
Après j’ai fait une soirée chez MAXIM.
MAXIM me considère comme l’un des vignerons les plus talentueux du Beaujolais et ça me touche beaucoup.
Il parait que je suis dans la place.
Merci MAXIM, merci pour l’accueil, et merci aussi à tous les gens qui sont venus et que j’ai pas eu le temps de prendre photo parce que j’ai pas eu le temps de tout faire au final… Mais mon coeur vous dit merci!
Il parait que le journaliste de DIE WELT (l’équivalent de « Le Monde ») est venu spécialement pour mes vins.
Pour voir si mes Beaujolais avaient des testicules et un peu de finesse dans ce monde de brutes.
Vous risquez de voir sortir un scud dans DIE WELT courant mars.
LA classe.
Quand je bouge de ma campagne, je suis ambassadeur de ma région, de mon pays.
Je suis le moins adequat pour représenter le Beaujolais et les petits vignerons, mais je le fais quand même. Sans faire exprès.
Désolé.
Je fais du UBAHN Beaujo, je dis souvent que je viens du sous-sol, mes vins viennent d’en bas. Parce qu’on se casse vraiment le cul à faire du mieux qu’on peut.
Je ne suis qu’un petit, un rabouin, avec une connexion internet.
C’est tout.
Et ici à Berlin comme dans d’autres villes, tu ressens cette putain d’énergie qui te remet droit, qui te donne envie d’avancer et d’aller plus loin. Ca remet du fioul sur la flamme.
Berlin comme dans d’autres villes, ont 15 piges d’avance, ça bouge, personne ne t’attend ici, du coup tu peux être surpris à chaque coin de rue.
Après on est allé à la Käserie.
Passage obligé, comme Disney à Marne la Vallée pour moi. Les fromagers, les vignerons, les paysans, les cuisiniers, on est tous cousins. On a besoin de tout le monde. Alors cimer Romain ^^
La France.
Je me fais une certaine idée de la France.
Je comprends quelques écrivains.
J’essaie de pas confondre Jean Paul Sarse et Jean Paul Sartre.
La réputation se fait à l’extérieur. Je fais l’amer constat que ça bougera pas. Ailleurs ça bouge ici ça meurt.
Ma campagne bouge pas et j’ai peur qu’elle ne veuille pas s’ouvrir et qu’elle crève comme ça, dans la poussière et dans l’urine.
Je vois mes parents vieillir et je vois que je vieillis et ça me rend triste.
Ca me rend triste de voir que la jeunesse se casse ailleurs parce qu’ailleurs on est les bienvenus.
A Berlin on me prend dans les bras, et Vancouver me fait coucou de loin.
Le Beaujo part en couilles et j’ai beau porter le maillot, c’est sans remord que je dis que je veux partir.
Je te dis le Beaujo parce que ça me touche. Mais je vois l’actu et ça me plombe.
J’ai envie de prendre tous les grèvistes ou les manifestants dans mes bras parce qu’au fond les politiques n’ont aucune solution, c’est l’impasse, je pense qu’on gagne du temps mais que c’est plié. Je suis désolé mais faudra rien attendre des politiques ou des représentants syndicaux et autres… C’est des vendeurs de téléphones. Que ce soit dans l’agriculture ou tout le reste.
On s’est fait niquer.
Tu vas dire que je pessimiste, mais au fond tu rêves que tes gosses se barrent ailleurs réussir et ne pas s’emmerder comme toi tu t’es emmerdé. Qui rêve de se faire chier toute sa vie et de faire la gueule toute la journée?
Nique la grisaille. Si elle est dans le ciel c’est pas grave, tant que les coeurs sont beaux. Mais je sens des fois qu’ici on aime pas la réussite, on aime pas les artistes, on aime pas quand ça bouge, la nouveauté acouche toujours dans la douleur ici… On tue les rêveurs.
Du coup ils se cassent rêver et réussir ailleurs.
Des fois c’est con mais je me dis que l’agriculture a cette culture du labeur, que les gens croient belle. Mais soyez réalistes des fois c’est un culte à la mort et à la souffrance. Y’a que de l’amertume dans les coeurs et dans les dires.
Du coup si la racine est amère, ça donnera de mauvais fruits.
On a toujours fait comme ça donc pourquoi changer.
Parce que t’es en train de crever et que c’est pas la sélection naturelle, tu vas te faire balayer tôt ou tard.
Céline disait que les Français c’étaient ceux qui avaient pas eu le courage de traverser l’océan… Ils étaient restés là. Les perdants.
Steiner ne laisse pas sa part aux chiens sur le Français… C’est pas la vie en action mon pote.
Moi j’veux pas en être.
En bon français, c’est quand je suis en danger que je me réveille.
J’aime la langue française parce que je la trouve belle par rapport à vos idées moches.
Tu sais si la jeunesse se radicalise c’est parce qu’elle n’a pas de but. On lui dit de ne croire en rien.
Toute la journée on lui répète qu’il n’y a pas de taf et pas d’espoir.
Du coup dans leur tête ça part en couilles.
Du coup pour se mettre bien ils se mettent mal.
C’est pas du French bashing, je constate juste la rue…
T’excites pas.
Relâche le Lexomil.
Viens boire un coup on va discuter.
Petite vane allemande qui m’a fait marrer:
Pourquoi les Français disent « LES TOILETTES ».
Parce qu’il faut en faire plusieurs pour en trouver une propre.
J’étais mort de rire.
Si je suis pas le bienvenu dans ton coeur ni sur ma terre, c’est pas si grave.
BEAUJO.
Dans le Beaujolais ça se tire dans les pattes.
C’est important d’arrêter de régler les comptes en public.
Il se dit que les vignerons auraient besoin d’un psy, mais méfiez-vous qu’un jour ils n’aient pas uniquement besoin d’un avocat.
Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et une maison s’écroule sur une autre. __ LUC 11.17
Si on reprend la base.
Arrêtez de vous battez __ Franck Ribery
Je crois que tout est dit.
Sensible au spirituel, je crois que des secteurs ont des atmosphères. Dans le Beaujo c’est beau, mais y’a un esprit de discorde et de mort. Et c’est pas d’aujourd’hui.
Ca tu le verras pas dans l’office du tourisme.
Je te dis ça parce que c’est le bon moment d’en parler.
Et puis aussi parce que l’AOC est au centre de pas mal de discussion, mais au pire, on met tout en vin de France, et puis pour la com… On a Twitter, Facebook et Instagram.
Voilà c’est réglé.
Les oiseaux.
J’étais stressé de la journée qui s’annonçait.
J’ai entendu les oiseaux chanter.
Direct je me suis senti mieux.
LE PARDON.
Le pardon rend libre.
-Examinez la blessure
-Soyez vrai , soyez honnête
-Décidez ce que vous voulez
-Choisissez de pardonner (aux autres ou à vous-même)
-Exprimez votre pardon à haute voix
-Ne rendez pas l’offense publique
-Manifestez de l’amour
-Priez
-Rechercher si possible la réconciliation
-Passez à autre chose.
LE LIEGEOIS CHOCO COCO.
Ingrédients : chocolat, crème de coco, tofu soyeux
Pour 4 à 6 personnes
300 g de tofu soyeux
– 150 g de chocolat noir à pâtisserie
– 50 ml de lait de coco
– Facultatif : 1 c. à soupe d’huile de coco (facultatif), 1 c. à soupe de purée de noisette et 2 c. à soupe de chicorée en poudre
– 1 boîte de crème de coco
– Cacao en poudre et noix de coco râpée pour la déco
Recette prise sur le site de Satoriz, la photo avec. www.Satoriz.fr
Et je ne suis pas sponso par Satoriz. ^^
Cote de Brouilly.
Cette année je sors ma cuvée en Cote de Brouilly.
Vous pourrez la découvrir à la Biojolaise en Avril!
Elle est baptisée :
TAIAHA
C’est une arme de guerre artisanale Maori.
Et voici le texte de contre étiquette en exclu:
Une arme de guerre,
Du savoir-faire,
Des nuits et des feuilles blanches,
Des colères et du café noirs,
J’ai la main verte et les yeux bleus.
La vie en rose,
Et j’ai vu rouge,
Se mettre au vert,
Un bouquet de roses,
Les mains en l’air,
Personne ne bouge.
Ma Zouz
A toi ma Zouz.
De mon égérie,
A mon élégie.
Comme Moïse,
La mer et ses eaux.
Par de là,
En deux élargies.
Mon âme, mes amours,
Ses réseaux,
Mes raisins,
Comme l’air après l’orage,
s’assagit.
Resplendis.
Près de moi,
reste pas,
Va.
Reste pas là
Mais resplendis.
Jeune vigneron .
J’arrive toujours après la sonnerie.
Des fois le train part sans moi.
Je suis comme ça.
Tu me crois dans la lune, mais j’ai les pieds bien sur terre.
Si vous partez sans moi, je passerai par les collines de la Boissière.
Tu peux m’appeler « tonton », on boira un coup chez Emile.
Dorénavant je suis moins con, de 10 , je le multiplierai par 1000.
Je connais l’odeur de la salle des fêtes, de la transpi,
de l’odeur des tatamis,
la marque de l’after shave à ta mamie.
J’ai perdu des batailles, mais je gagnerai la guerre.
Et si la peur m’assaille, quand t’es partie, je n’ai rien dit,
Mais j’ai pleuré la mer,
Ma vie, mes proches, flashés par Cappa ou bien Brassaï,
On m’entend pas, j’ai la voix d’une souris, mais le coeur d’un MASSAÏ,
Le coeur en friche, les veuches en broussaille,
si je me fais prendre,
Je t’accueille au champagne,
Comme Mesrine avec Broussard.
Bien à vous
#Tinquièteonestlà
#tarteauxpoils
KRISTIAN
Sur le retour j’ai pris un jeune allemand en autostop.
Un jeune étudiant en médecine.
Enfin technologie de médecine.
J’ai pas tout saisi.
On a parlé de tout de rien;
Je crois qu’il m’a pas compris,
je l’ai pas compris.
Mais on a ri.
Ca m’a rappelé le Beaujo.
La puissance.
Il voulait perfectionner son Français,
je lui ai dit que c’était une belle langue.
Il rêvait d’un livre en Français.
Je lui ai filé le seul que j’avais dans mon sac.
Je lui ai dit à plus!
On a fait un selfie.
Il s’est faufilé dans la nuit.