Un au revoir, du gamay noir à jus noir
Car j’ai appris quand y’avait pas d’tunes.
Une arme de guerre,
Du savoir-faire,
Des nuits et des feuilles blanches,
Des colères et du café noirs,
J’ai la main verte et les yeux bleus.
La vie en rose,
Et j’ai vu rouge,
Se mettre au vert,
Un bouquet de roses,
Les mains en l’air,
Personne ne bouge.
Y’a du pain sans levain,
La Ola bras levés,
La houle à braver,
Monter là haut,
en baver,
Le poing en l’air, les larmes salées,
Du linge sale dans la machine à laver.
J’me fais beau pour que soit ma vie,
emblavée.
Y’a des matins durs pour s’lever,
Entre le marteau et l’enclume,
enclavé.
Tomber amoureux
ou bien par terre,
c’est tout pareil,
c’est douloureux.
Des pleurs et des joies,
Des peurs, j’ai des fois.
Des banques à braquer,
bande de branquignoles,
des gonzes barraqués,
carjacker des bagnoles.
Confonds pas conduire et piloter,
Comme tes copines moches et les filles d’à côté.
J’ai des papillons dans les poches,
et pleins d’anecdotes à te raconter.
Une salle des fêtes et des réceptions.
Une grosse défaite et des déceptions.
Deux ou trois victoires,
Dans l’attente d’une consécration.
J’sais pas te dire des mots doux en espganol
ou en italien,
J’suis maladroit,
je te parle avec mon coeur,
pas avec les mains.
Y’a des fois vaut mieux partir,
que d’finir en martyr.
que d’être submergé,
Y’a des fois vaut mieux partir,
Reprendre des forces,
Lève ton majeur bien haut si tu m’sens v’nir.
Si tu veux sortir avec moi, il te faudra un mot des parents.
Je passe les contrôles de police, sans malaise apparent.
Une hernie discale,
Un contrôle fiscal,
les années disco,
une petite escale,
J’suis pas un rat des villes mais plutôt un rat des vignes.
Tout n’est pas si facile,
C’est un titi Montmelassien,
qu’a des épais sourcils.
Je voulais vous dire que 2015 sera mon dernier millésime.
Mais je vais continuer d’écrire et de rester dans le vin.
Je suis toujours là.
C’est pour les gens déçus, c’est pour les anges déchus comme dirait Georgio.
Y’a rien de spécial, j’veux juste m’en aller, je veux prendre mon envol.
J’ai d’autres choses à vivre je pense, que de claquer dans cette contrée.
Le Beaujo je l’aime autant que je ne veux plus en parler.
On m’a dit que j’allais perdre ma crédibilité si j’arrêtais la vigne.
Mais je ne perds rien du tout.
Y’a plein de gens qui se revendiquent dans le vin et qui n’en ont jamais fait.
Du commerco, au market en passant par la presse.
La presse du vin c’est des princes qu’attendent qu’on les amuse.
Ils ont le front luisant.
Si tu fais partie des gens qui détestent le Beaujolais sans en avoir jamais gouté,
Si tu fais partie des gens qui confondent le Beaujolais avec le Beaujolais Nouveau,
Si tu me laisses pas finir mes phrases quand je présente ma région,
Du fond de mon coeur,
dorénavant,
Va bien te faire enculer.
Vraiment.
Maintenant que c’est dit,
Je te demande pardon de t’avoir dit d’aller te faire enculer,
Et puis on peut repartir sur des bonnes bases.
Si t’arrives pour casser le travail, tu vas mal tomber.
J’suis de mauvais poil.
J’en veux plus des classements, Siqocert, de la MSA, des Tesa, des impayés, des négociations sans fin, des patatis des patatas…
J’en ai marre.
Je veux une retraite.
J’veux rentrer maintenant.
J’suis pas artiste, j’suis pas ton copain,
j’suis pas l’ex future star,
Je suis un fils de paysan.
Je suis un paysan.
Je regarde passer les voitures et les nuages.
Je sens le vent me retourner les poils.
J’admire les troncs d’arbres et le dessin des feuilles.
Les insectes, les petits animaux, les petites embrouilles, les petits écureuils.
J’admire les femmes, leur courage et leur grossesse.
Pendant que les commerciaux comparent leur voiture et leur gros sexe.
Je viens d’un monde où ta poignée de main c’est ton contrat.
Où l’honneur n’est pas à lavé mais plutôt à défendre.
Je fais partie de ces grognons, ces grognards qu’ont des chemises à carreaux,
qui font les ourlets, qui cirent leurs chaussures, qui mettent de la laque ou de la gomina.
Je vois les arbres en fleur et les tulipes s’ouvrirent.
J’aime bien les rayons de soleil à travers les vitres, ceux qui me réchauffent le dos.
Je me rappelle quand on avait fini le rang,
On descendait en reprendre un en slow motion,
Et y’avait Chinois qui dégainait son paquet de Gitane maïs.
Y’avait un papier d’alu autour.
Et puis tu sais que rien ne remplacera le Hot Dog des marchés aux puces, celui qu’on prenait avec Papa.
Je me rappelle les bras de maman, le grain de beauté dans son cou.
Je radote, j’ai déjà dit tout ça…Putain…
Je dois vous souler.
Vous n’êtes même plus amoureuses de moi…
Mais tu sais j’étais bien avec mes potes polaks.
Peu importe que les chiens aboient tant que le VW Combi Caravelle passe.
Et quand le manouche m’avait filé son couteau, et Chaouch son cran d’arrêt.
Je me rappelle cette fille qui attendait que je l’embrasse mais je lui avais offert des roses,
Et puis elle les avait balancé.
J’étais timide.
Elle n’aimait apparemment pas les timides.
Je me rappelle au camping que j’avais gravé l’album de Moby. Mais que graver, à l’époque pour moi c’était copier sur cassette audio… #Thug
Et quand Claudine était venue me voir, je croyais qu’elle allait me demander mais en fait nan, elle voulait que je fasse passer un mot à mon pote.
Du coup je l’ai donné à mon pote, un peu déçu… (Moi pas lui).
Mais il s’est moqué d’elle et il l’a tej. Il sortait déjà avec une première S.
Elle avait pas la dégaine d’une scientifique mais bon.
T’imagines pas le respect qu’on avait pour lui, sortir avec une première S.
J’venais juste d’arrêter les joggings Dragon Ball Z (à peu près)
et les livres dont vous êtes le héros, même là je ratais, je revenais toujours au début.
Du coup Claudine pleurait.
Du coup je suis allé jouer au foot.
Et tu sais les sorties avec Jo, les rêves qu’on avait.
Des heures à parler dans la voiture après notre traditionnel MacDo.
Passer des heures à juste mettre le contact sur la BM, écouter des sons et parler de l’avenir.
Foutre le bordel aux conscrits de Denicé, les bisons 4, les sifflets, la fumée.
J’serai nommé à la tête de rien,
J’ai juste la tête dans les mains.
La dernière fois chez Chapoutier la petite de 6 ans me fait: « Hey mais j’te connais toi, t’es dans mon école? »
Et je suis bien fier de faire partie des petits.
Bien fier d’avoir appris à l’ancienne.
Les tracteurs, les chevaux, les vaches, la terre, le bois, le feu, l’air frais, l’eau tiède pendant les cisaillages.
J’suis pas oenologue pour Baron de Lestac depuis 8 ans.
Le bronzage cycliste, le bronzage beaujoliste.
Les torses poilus et les biceps taillés par la force.
J’arrivais pas à soulever la masse pour cogner les piquets.
On allait livrer le Beaujolais sur Clermont,
Sur Paname,
Les dégustations…
Les glycines, les persiennes,
du gloss,
des parisiennes.
Je ne représente pas les petits rappelle toi bien,
j’en fais partie.
Bats les couilles du calendrier, bats les couilles de ta verrerie et de tes horaires d’ouverture, bats les couilles du prix de ta bouteille, bats les couilles de ta réussite,
tant que t’es bien accompagné.
Passe moi la bonbonne,
Comptez pas sur moi pour aller voter,
Passe moi les gobelets,
Levez haut les verres,
Soyez fier,
Soyons fort mes frères.
Heureux que lorsque je me balade dans les pommiers, dans les vignes en fin de journée.
Reprends les épisodes suivants pour savoir d’où j’arrive:
Je resterai un Beaujolais, un brin vulgaire mais sincère après tout.
Je te fais les 3 S,
spirituel, stressé et sensible.
Quand la science m’ennuie, que je suis énervé… Je préfère faire les choses par instinct, par feeling.
Des fois ça passe, des fois ça casse.
Le monde spirituel est plus facile d’accès pour moi que celui de la science.
Les deux se complètent, sont parallèles, mais je t’expliquerai plus tard.
A la base j’suis juste un garçon,
Le genre qui te met un petit pont.
Et puis qui t’en remet un.
Et puis encore un.
Juste pour t’emmerder.
Que même si on est cuit,
que le match est plié,
qu’on ne te craint pas,
que je suis un cramé,
qu’on s’en bat les reins.
Ca se joue à rien.
Les trilogies marchent toujours par 3.
Si Paris est une fête,
Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures,
Demande à Ernest Hemingway.
L’important c’est d’être heureux.
Si t’aimes pas ce qu’on fait tu laisses.
Anyway.
Hier j’ai rêvé de toi, putain je courais au ralenti.
Des feuilles, des grappes de raisin, un arc en ciel et des spaghettis.
Les nuages défilent, comme les années,
je me rappelle me faire engueuler,
me faire courir après par les oies,
voler les tomates dans le jardin.
Manger toutes les groseilles.
J’ai vieilli,
on parlait pogs et cartes brillantes,
Maintenant je me trouve grotesque.
Les bisous des filles,
Se tenir la main,
se dire à demain.
Je remets l’odeur de ton chandail,
Pour vous séduire je serai l’homme aux cent visages.
Si le premier marche pas, je me déguise en deuxième.
Parce que t’es pas un vrai si t’as pas eu de sang sur le visage.
Pourquoi m’entraîner, ce monde ne se rappelle pas des deuxièmes.
Je suis entouré de prétentieux, de mecs qui savent, des grosses têtes.
Ca me rassure.
Si ils ont réussi à passer par la chatte à leur mère,
Je réussirai à passer dans la vie.
Des échéances, des mensualités,
Le rythme lunaire,
Une guitare,
Un rythme binaire,
Tes mensurations,
Tes menstruations,
Crie pas,
Mes tympans,
Tiens, tes tampons.
Je te tiens tu me tiens par la barbe,
ma bichette, pleure pas t’en verras d’autres,
celle à jeannoton.
Des crevasses et des gerçures,
Chambourcy Tonigencyl.
La vie t’endurcit
mais ne te remercie.
Oh oui.
Du bleu Roi pour la vérité,
Du noir pour l’humilité.
Pas de blabla,
Toi même tu sais.
Juste un point.
Un point final.
Un point blanc sur un fond noir.
Un point noir sur mon nez blanc.
Des oeufs brouillés.
Supreme,
Cote de Brouilly.
2015.
LE seul et l’unique en 2000 exemplaires.
Pour le reste,
sa mère, c’est Monique.
Je fais des camaïeu avec mes pulls et mes chemises sans faire exprès.
Les gars de mon village roulent en C15 ou en Express.
J’ai le poil hérissé,
La voile est hissée,
Ma toile à tisser.
C’est du NTM inspiré, pour l’état d’urgence du Beaujolais.
De l’état des nerfs de mes compères.
De leur état de santé.
Parce que mon Beaujolais vous baise bien cordialement.
Parce que pour mon Beaujolais on s’arrête souvent à la surface, à la banane…
Ils font avec le Beaujo comme avec les gens.
Ils vont pas chercher plus loin, regarder ce qu’il y a derrière.
Parce que je taperai toujours des balles de golf en haut des collines des Beaujolais Villages.
Duc autoproclamé,
y’a plus personne sur ma montagne.
Toujours hargneux pour défendre ma petite Toscane.
Je fais tous les postes,
Défenseur,
Attaquant,
Capitaine et Goal volant.
Comme à FIFA,
j’aurai une vue de loin.
A tous les jeunes vignerons, niquez tout, vous allez y arriver.
A ceux qui sont cachés, qui se sentent piégés,
Passez un coup de fil, venez parler,
Ici on ne se moquera pas c’est promis.
Venez boire un café, boire un chocolat chaud.
Ne laissez pas le froid rentrer.
Ni dans vos chambre, ni dans vos coeurs.
Je préfère vous voir avec moi avec un canon dans le nez, qu’un canon sur la tempe.
Un temps pour rire,
Un temps pour pleurer,
Celui-là on va le laisser de côté un temps.
C’est le temps de prendre dans les bras,
C’est le temps de se dire qu’on s’aime,
C’est le temps d’être tous ensemble.
C’est le temps de rassembler les forces.
Même si on s’aime pas, même si tu m’aimes pas, t’es le bienvenu l’ami.
Mon ami.
Inconnu.
Au fond on s’connait.
Chez moi les plus petits on les laisse tranquille.
Je voulais vous dire tellement de choses.
Je voulais vous dire que je vous aime toutes et tous.
Je voulais dire à mes parents que je les aime, à ma famille, à mes proches, à mes amis, à ceux qu’ont cru et qui continueront de croire, que je les aime aussi.
Et puis ceux qui m’ont pas cru m’ont pas aidé.
Et c’est pas grave après tout.
Si tu me cherches et que tu veux des quilles, (parce que j’ai encore des quilles), je te file les dates de ma tournée:
LA BIOJOLAISE LE 11 AVRIL AU CASTLE DE PIZAY
LE 22 MAI T’ENTENDRAS L’HALLALI A JENZAT – L’ALLIER:
Le fils de Dieu cloué sur des planches,
On est les fils de personne alors imagine.
Le Christ arrive triomphal sur le dos d’un âne, pas en berline allemande.
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils en sacrifice,
et en le priant, je lui dit des fois qu’il faut pas qu’il s’emmerde avec nous tous.
Il a donné gratuitement.
J’suis sûr il était du Beaujolais car, deux bouteilles achetées, 3 offertes.
On ne sait pas ce qui va germer.
Mourir pour mieux renaître.
Dans le chaos des nouveaux germes.
Je retourne dans la salle du temps.
Retravailler les bases.
La salle du temps.
DU SON POUR FINIR OU RELIRE: