Caravane

17th of avril 2016

Z

Depuis gamin je suis souvent derrière un bar ou une table qui ressemble à un bar.

Co-pilote de mon papa lors des dégustations, arbitre fédéral de boxe quand ça dégénère ou juste spectateur de soirée.

Donc des mecs torchés sur des comptoirs, j’en ai vu beaucoup.

Je dis des mecs, parce que les femmes ne sont pas torchées.

Juste pompettes.

Des humoristes te l’expliqueront mieux que moi.

Si elles sont vraiment pas bien , on dira juste qu’elles ont un énorme chagrin, un gros coup de blues.

Du coup depuis petit, j’écoute des confidences, des gros chagrins, des gros soucis.

Et je trouve ça beau.

J’ai bossé en bar à vin, bar à bière…

Du coup j’étais en team avec des zouzs.

Je les considérais comme mes petites soeurs.

J’admire les femmes.

Elles me fascinent.

J’suis pas fayot quand je dis ça, j’admire juste.

Alors bien sûr on va citer la grossesse, les périodes de ragnagnas…

Mais moi ce qui me fascine c’est leur capacité à surmonter, à avancer.

Les femmes c’est des battantes. Les mecs dès qu’on a une angine, on est à deux doigts de claquer.

Au bar ou dans la rue,

Les hommes je les vois évoluer comme le vin au fur et à mesure.

Comme le vin démarre par du jus de fruits, continue à se transformer en vin pour terminer en vinaigre.

C’est l’histoire du vin en une phrase.

Jus de raisin,

Vin,

Vinaigre.

Bah je te fais la même avec les hommes quand une fille est au service.

Un regard,

un sourire.

Vous êtes charmante.

Epousez-moi.

Epouse-moi.

Hey t’as pas de langue?

Hey s’il te plait. J’ai dit s’il te plait.

Tu connais Jacquie et Michel?

Hey crois pas que t’es belle parce que j’ai dit que t’étais belle.

Grosse pute.

True story.

C’est une mini histoire qui n’est pas sponsorisée par Nadine de Rothschild.

Où comment passer du jus de raisin, au vin puis au vinaigre.

Les mains au cul, je ne savais pas où les placer dans le processus de fermentation.

J’avais ouïe dire qu’il y avait eu des fiches techniques éditées pour les migrants, leur expliquer comment se comporter avec les femmes.

Je demande souvent où je peux avoir un pdf pour mes bons çais-fran.

Parce que je me fais du sang d’encre pour mes petites nièces

et puis si j’ai une petite fille, qu’elle tape dans les couilles.

Dans « Un roman Français », Fred Beigbeder préconise de passer de la Bossa Nova pour les soirées.

Ca fonctionne comme le rouge sur la viande.

C’était évident, pourquoi ne l’ai-je pas vu.

Une femme, une meuf, une Zouz, une Z…

La musique adoucit les meufs dit le proverbe.

Je passe sur Django Reinhardt, pour voir d’autres horizons.

J’ai pas la vue sur la mer,

La vie de ma mère.

A 14 piges, j’ai lu deux phrases de Serge Gainsbourg.

« Il faut plaire aux femmes d’abord puisque c’est la femme qui applaudit et le mari qui suit »

« Je prétends qu’il n’y a que les grands séducteurs qui se font jeter par les femmes »

RABOUIN

Dans le monde du vin on voit fleurir plein de gens très cools.

Parfois moins cools.

J’ai ouïe dire (expression favorite) que j’aurais mal reçu il y a quelques temps un journaliste d’un magazine très très influent dans le vin.

Imbroglio incompréhensible.

J’espère que c’est un malentendu et que ce journaliste s’est trompé.

Je sais qu’il se reconnaitra.

Je n’aime pas les malentendus. Et je me méfie des paroles rapportées mais quand même, on ne dit pas ça sur le stand d’un vigneron que je respecte beaucoup.

Pour ma défense:

Je ne sais pas cracher. Je n’ai jamais su.

Les seules fois où je crache, c’est quand j’éternue.

Je suis asthmatique du coup j’ai les bronches souvent encombrées. Un petit coup de froid et hop. Bronchite.

Lors d’un rendez-vous romantique, j’étais gêné de mon glaviot sur ma manche suite à l’éternuement que je sentais monter… Et qui est parti du coup.

Bon et puis je n’ai aucun souvenir d’avoir dit à quelqu’un d’aller se faire foutre.

La dernière fois c’était sur le périphérique porte de Versailles.

Si vous êtes un expert, je suis un pratiquant. Et il y aura toujours une différence énorme entre un expert et un pratiquant. On ne voit pas les choses du même angle.

C’est peut-être pour ça qu’il y a incompréhension. Mais dans tous les domaines, qu’ils soient politiques, religieux, sportifs… C’est toujours les experts qui prennent le micro.

Peut-être que j’ai simplement pas eu envie de sucer comme on dit vulgairement.

Peut-être que ça a rappelé un troma du lycée quand Claudine avait pas voulu sucer, du coup ils avaient dit que c’était une pute.

J’avais pas d’échantillons gratuits à donner, ni de restaurant à payer peut-être je sais pas…

Les premières personnes que j’emmène au resto sont mes parents.

C’est comme cet autre grand journal (pas viticole) qui veut faire un article de ouf, mais qui demande 500 balles. (1 balle = 1 euro).

Alors Ok les blogs c’est démodé, mais bon…

Peut-être que les petits privilèges de certains commencent à rétrécir, peut-être que c’est pas facile d’exploser les scores des nouveaux abonnements,

peut-être que le public vieillit un peu comme les clients de la génération de mes parents.Et que le monde du vin ne parle qu’au monde du vin. Et qu’ça tourne en rond. Et que c’est chiant comme la pluie.

Et que le monde de la bière a 20ans d’avance… Donc on va se détendre.

Je ne saurai jamais la fin de cette histoire un peu les Cht’is à Hollywood mais bon je le prends à la rigolade dorénavant.

J’ai pas fait avancer le monde du vin mais c’est mon côté charnel. Je dis pas les noms parce que ça le mérite pas et puis c’est que du vent mais ça me démangeait d’y aller… C’est ma part de conciergerie. J’suis pas parfait, la vie est belle, la vie est courte. On n’a pas tous les jours 20 ans.

Je viens de finir d’écrire et je trouve ça pérave…

Viens on fait la paix.

Je viens du monde.

Et j’invite ce journaliste à venir prendre un café.

A la cool,

à la bien.

A la Snatch.