Anecdotes

J’ai vu ton nouveau mec.

Il a une tête d’huissier.

J’ai vu que si, on surveille sa bouche

on protège son coeur.

J’ai vu Lagardère emprunter,

ne pas être obligé de rembourser.

En gros.

Si j’emprunte, je devrais tout rendre,

sinon, on viendra tout me prendre.

Devenir si mince.

Etre inviter au dîner,

coincé entre l’assiette de l’impôt sur le revenu,

qui n’est jamais revenu,

ne pas être dans la bonne fourchette,

ne pas comprendre à quelle sauce être mangé,

Décider de faire le grand saut,

faire un plat…

Finir le dindon de la farce.

Se noyer dans un verre d’eau.

Mais on peut changer.

Demande à Paul de Tarse.

Si des problèmes financiers apparaissent,

ils croient que c’est contagieux.

Moins on te prête, plus on te sanctionne, plus on est dur.

Plus on te ponctionne.

Ne pas être dans la bonne tranche,

Ne pas arriver à joindre les deux bouts.

Pour le gâteau, Les miettes plutôt qu’une part.

Regarde bien les graphiques.

Fort de café.

MAIS

Si la réussite survient,

c’est des nouveaux copains.

Plus on te croit riche, plus on te prête, plus on te donne.

Tout est adoucit.

Les regards changent.

Passer des claques aux caresses.

Ils ne respectent que ce qu’ils craignent.

On m’a dit que les marques comme Dacia, Gémo et Lidl,

c’était pour les pauvres.

Je repense au Christ, triomphal

à Jérusalem sur le dos d’un âne.

Toujours pas en berline allemande.

Meme en relisant bien.

Je vois des légalistes et des conseillers

qui savent tout sur tout.

Mais qui encore souvent, ne vivent rien du tout.

Et ce depuis la nuit des temps.

Le pire dans une prière,

je crois que c’est quand Dieu ne répond pas,

et que satan non plus.

Se sentir si nul, que de ne même pas intéresser le mal.

Prière annulée.

Volatilisée.

Une fois j’ai accompagné papa à une dégustation.

Loin, A l’autre bout de la France.

J’ai 18 ans donc j’ai les sourcils qui se froncent.

L’acheteur était un beau parleur. Beaucoup de monde devait venir.

Mais Il parlait tellement qu’il n’a pas été entendu, je suppose.

Pus tard on a perdu le vin,

les recettes,

le contact.

Le contact?

Volatilisé.

Il parait que ça arrive.

De semer et de ne rien récolter.

En tous cas c’est arrivé.

A 20 ans je suis parti, j’ai revendu mon tracteur.

Beaucoup de chiens de la casse,

prêts à tout pour casser mon prix et mon moral.

Et puis il y a eu un vrai vigneron qui a pris au prix.

Merci à lui. Vraiment.

Il parait que ça arrive, que tout le monde n’est pas si mauvais.

En tous cas c’est arrivé.

J’en vois souvent qui doutent.

Et qui ne devraient pas.

Je crois que c’est ce qu’il y a dans le coeur qui compte.

Je repense à Paul de Tarse.

Demande à Pierre sur ce clash à Antioche.

Des fois je me trompe,

Des fois ça marche,

des fois je fais la mauvaise pioche.

C’est la vie.

Une fois je suis allé à un évènement.

Je devais présenter mes vins.

J’étais en retard.

J’ai oublié les verres.

J’étais super gêné.

J’ai fait gouter mon vin,

dans des verres à bières à un gars.

Qui a trouvé les vins bons,

qui est venu en acheter.

Qui a ramené du monde.

Qui a racheté du vin.

Avec qui on a parlé technique.

Avant de partir j’ai demandé qui il était et si il était de la partie?

C’était M. Gangloff.

Il m’a dit qu’il fallait continuer.

J’étais super gêné.





La Poste.

J’ai emmené maman à la Poste.

Mais la Poste est définitivement fermée.

L’abscisse et l’ordonnée.

Des destins croisés et une médecine parallèle.

Rebouteux et sorciers

Reprendront le relais.

A l’horizon

La neige appelle la neige,

L’argent appelle l’argent,

La presse appelle la presse.

Plus t’es pauvre et plus t’es pauvre,

Plus t’es poulpe et plus t’es pieuvre. 

Maman me dit de ne pas rater le train,

Je ne pourrais peut être pas prendre

Celui d’après.

Le terroir par ma définition,

Je préfère voir des vignes que

Vos tristes lotissements.

A cette nouvelle naissance. 

Au premier souffle

Aux derniers gémissements.

Duc de Beaujeu

Surnommé 

Cul terreux ésotérique.

Parvenu des Crus,

Fumeur de mauvais rêves et

Utopiste acharné.

Le pessimisme est d’humeur,

L’optimisme est de volonté.

Je lève mon verre au ciel,

Sur le dos d’un âne Que mon gamay arrive triomphal.

Une pensée pour Cargill, Tati

et Bridegstone.

Pas de toast.


J’avais emmené maman à la Poste.



CHEZ NOUS

on n’est pas trop bisou.

On est plutôt Zombi.

Lundi,

Je remets le pendule à l’heure.

Je sors le pull du dimanche

de la penderie.

Comme quand j’étais petit,

boutonné la chemise

le lundi avec le mardi.

Trinquer avec vous me manque,

comme l’époque

de la House music.

Au collège on devait s’embrasser,

et finalement ça ne s’est pas fait.

Mais tant mieux,

de toute façon chez nous

on n’est pas trop bisou.

On est plutôt Zombi.

Rage against the machine – Calm like a bomb

Mojo – Chillin