OURASI épisode 4
Si ses débuts étaient difficiles, j’en prends le chemin.
Après les critiques et les spéculations. En Aout je me fais tabasser par la grêle, elle rafle mes espoirs et mes efforts.
Les mecs rigolent et donnent leur avis..
Ce qui reste, j’irai le chercher, même 3 grappes, et si je n’y arrive pas, si je rate mon vin, je ne mettrai pas « OURASI ».
Avec l’aide de mes amis, les fidèles, j’ai attendu.. On a tout pris, tout ce qui restait..
J’ai eu du mal à vinifier, j’en voyais pas le bout, les gens continuent de parler et de spéculer.. Je n’écoute pas, je suis anxieux de bien faire et ce sera tout.
J’arrive au bout, la cuve sent superbement bon. 800 bouteilles sorties de la colère de Dieu, 5 Magnums collectors bruts de décoffrages, pas débourrés, mis tout droit en sarcophage. Enfantés au forceps viticole.
Tous cirés couleur or oxydé, le texte de la contre étiquette vient de mes tripes (comme tout le reste), c’est la victoire collective car sans les autres je n’aurai rien fait.
Ils s’attendent à un cheval sur l’étiquette… il n’y aura rien de tout ça, pas de grands boulevards, on passe par les petites portes, visuellement, artistiquement..
Cédric a compris ce que je voulais, le visuel est prêt.
On est prêt.
Mais OURASI est mort en janvier, le padré s’en est allé. Il n’a pas voulu se coucher et a préféré rester debout, comme je l’avais dit.
Cuvée hommage à titre posthume.
« Plus jamais à genoux ».