CANADA 1
En bon provincial, dès que je vais à Mulhouse je te fais un article. Alors comme je suis allé à Montréal, je te fais 3 épisodes. Haha! Voilà le premier.
Je ne sais pas pourquoi je suis parti à Montréal. Juste pour me tester pour voir si je pouvais prendre un avion qui passe au-dessus de l’océan, peut-être.
Tu m’as dit « Pourquoi tu le ferais pas? Si t’as peur de faire un truc, ça veut dire qu’il faut le faire ».
Alors j’ai fait.
Et là dans ces moments, j’ai Lacrim dans la tête, J’suis qu’un thug à chaque fois que je me surpasse ou que je boucle une facture ou un rendez-vous MSA. C’est ma chanson pour poser les burnes. Haha. Pour moi c’est ouf de prendre l’avion. Pour toi peut-être pas mais on a chacun ses petits exploits.
Et j’ai rencontré des gens plus que chaleureux, plus que gentils. On m’avait prévenu! Les Montréalais, les Québécois, les Québécoises, vous êtes quand même sacrément chouettes. Je tenais à vous le dire.
L’eau du robinet, la poutine, les vins natures, le fromage qui couine, votre jazz dans les rues, vos dépanneurs, votre érable et vos pommes, votre sourire, votre accent, votre hockey, vos voitures, vos rappeurs, votre métro, vos classiques, vos cafés, vos musées, vos galeries… Je me suis gavé.
Vraiment.
J’ai marché tout ce que j’ai pu, je trouvais tout beau. La moindre petite chose m’émerveillait, la moindre.
Et j’ai demandé à Jean comment il avait fait, quel était le secret? Et Jean m’a dit: »Le secret c’est de ne pas regarder derrière. Malgré les échecs. Tu peux louper plusieurs fois. Tu dois continuer autant de fois. Mais la règle, c’est que le passé ne doit jamais passer devant. Jamais. »
Et puis j’ai demandé à Xavier aussi. Et puis il m’a conseillé des choses, des grandes choses, des choses très simples que j’avais besoin d’entendre. Des choses tellement simples et tellement vitales,que je les fuis depuis longtemps, je fais genre que je les vois pas… Comme les choses qui s’entassent dans ton entrée, tu connais. Comme si il avait fallu ce café Sfouf pour être percuté. Il a fallu traverser l’océan pour prendre ma « gifle ». ^^
Et puis G2V. (Dans ma tabatière).
G2V qui m’a accueilli et ssépou , qui m’a aidé sans le savoir, qui était là sans être là mais qu’était quand même là. Au cas.
Parce que t’as jamais traversé Montreal en excès de vitesse en écoutant PNL, ZEBDA, ROHFF, 1995, Charlotte Cardin, Roméo Elvis…
Bah moi oui.
Et il y a des choses et des gens que j’oublierai pas.
Et puis tous les autres!
Toutes et tous z’êtes en or.
On m’a dit « Ha bah tu vas souffrir là bas, faut pas y aller en hiver. Tu vas souffrir. »
Mais comment souffrir dans une ville qui passe du jazz dans ses rues et qu’a des jolies filles sur ses murs, des jolis films sur ces murs. C’est les cons qui font souffrir, ça c’est sur!
C’est de ma part, pour les français.
Ils m’ont dit « Ça va la France? »
A part que c’est plein de Français, ça va..
Parce qu’ici on m’a demandé ce que je savais faire avant de me demander mon cv. Parce qu’on m’a expliqué que rater ça arrive, c’est même plutôt sain pour y arriver. Qu’il faut aller de l’avant, toujours, tout le temps, même à terre.
L’énergie m’a grenadé, les conseils et l’ouverture dans la discussion m’ont bousculé.
J’ai exorcisé un vieux démon là bas.
Et j’ai compris la chance que c’était d’avoir accès aux musées, à la culture et aux expos gratuites. Ca m’a fait du bien. Ca m’a calmé.
La Canada ça m’a raffermi les reins.
Alors c’est pour ça j’ai dit aux 50 élèves du lycée hôtelier, de bouger. De se faire plaisir, de pas avoir peur, de voyager et d’aller au contact. De rester fier.
Alors je vous ai laissé là,
parce qu’il faut bien revenir.
Parce qu’on a pas le temps de niaiser.
A plus mes stations de métro préférées,
A plus Jolicoeur,
A plus Bonaventure,
A plus Mc Gill…
A plus Montroyal.
B.O DE MON VOYAGE:
REMEO ELVIS – BRUXELLES ARRIVE
CHARLOTTE CARDIN – DIRTY DIRTY
En excès de vitesse, les vitres ouvertes, et le son à fond. Sinon aucun intérêt.
Et puis y’a des choses, je les ai dans le coeur et dans la rétine.
#JOIE