CANADA 2

7:40 AM

 

Exorcisme

 

La valise, si tu pars prends la valise. Fais pas la gueule, fais moi la bise. Dans la vie ou en voyage on arrive toujours avec nos valises. Faisez pas la gueule, faisez moi la bise, je tairai mes sottises.

Le ciel est bleu, les pommes aussi, le soleil est orange, orange Julep. Demande à Julie. L’amour est bleu chantait Vicky. Le respect, les vacances, ça se prend. Jambon Bellota ça se pend. La lessive s’étend. Un regard on s’entend. Ce qui me touche en Christ, sa constance.

Elle était un peu naïve Constance… Pas méchante hein, enfin je pense.

Un bras de fer, des punaises et ma puce,

Mes ennemis, vos prépuces,

Allez vous faire enculer, chaque jour un peu plus.

Je me sens incompris chaque lendemain,

Je parle de terroir comme ils me parlent de vagins et la terre qui devient chère

il faudra envisager

le viager.

Et pourquoi vous me dévisagez? J’ai un truc sur le nez? A ma naissance, pour la vie pour la terre, on m’a prêté allégeance. Et si je te repousse, je te dois cette déférence. S’aimer avec ses différences. Mangez vos morts, ce sera plus honnête avec un peu de chance. Je suis un mangeur de bouquets de fleurs.

Je t’attendais au Parc près du port. J’ai froid et je ne sens plus mes doigts et je sens que tu ne viendras pas. L’amour comme le Parc ferme ses portes, ce parc près du port, batard de ta race de mort. Décidément, ça revient souvent.

Du gris qu’on roule au bout des doigts, Comme Berthe Sylva, Du noir qu’on broie, nos larmes que je noie, ce chien qui aboie et encore une fois,

L’amour est bleu selon Vicky, l’histoire écrite par les vainqueurs.

Désapprendre la vie, pour être un bon poète selon Houellebecq. Alors je désapprends le vin pour être un bon vigneron, selon ni personne, selon ni rien. Selon l’instinct. On aurait du lire nos psaumes, quand on a enlevé nos roulettes, je nous ai rattrapé sur les paumes. Le premier chagrin du jour n’est pas un ruban de soleil qui s’enroule sur ta main et caresse mon épaule. Je lui mords la main…

Et ta voiture qui s’en va.

La chatte épilée ou pas, tu m’as engueulé quand la chatte s’est faufilée et a filé en bas. En courant tu en as effilé tes bas. Je me sentais penaud, mais plus tard elle est revenue dans mes bras, j’espérais un peu comme toi. Allez calme toi, viens dans mes bras, parlons tout bas, la suite se vit et ne se raconte pas. Dégage le chat. Buvons un jus de chez Julep Julep, le vent soulevait ta jupe, ta jupe.

Et ta voiture qui s’en va.

Ce qu’on m’a volé, je le reprendrai cent fois, par la force ou par la foi, ou les deux à la fois. J’ai été si bête et si con, j’en reste bouche bée, y’a pas d’arrêtes dans le bifteck mais y’en a dans le poisson. Tu as du confondre poison et poisson. « Moi mon âme est fêlée », je cite. Moi pareil, après une cuite, un Baudelaire pas bodybuildé, sans talent, simple, petit et potelé, comme un pot-au-feu…

 

Et ta voiture qui s’en va.

Et j’ai couru après au ralenti, un petite douleur, un point de coté. Petite souffrance, et douce France. Céline il disait, Pays de perdants, ceux qui n’ont pas eu le courage de traverser l’océan, se sont arrêtés ici, et au fil du temps, nous donne ces cons arrogants et aigris. Ho comment j’ai ri. Ne te vante pas d’avoir été une quelconque égérie. Satan, son hégémonie. Et quand le chanteur chantait qu’il baiserait la France jusqu’à ce qu’elle l’aime, et bah je la baiserai jusqu’à rien du tout. Elle est bien trop moche. Et puis j’en ai marre de vous écouter parler sur ces femmes qui passent, quand vous vous comparez la beute, que les heures défilant z’êtres plein comme des sacoches, à vous entendre dire « Je cracherai pas dessus ». Et j’ajouterai « Sauf sur leur cul, quand elles se jetteront dans vos bras, qu’elles seront en levrette. » Nan mais dites-le, et faites pas les choqués. Je vais vous gâcher la fête, vous avez peur? Mais vous faites pire. Ce ne sont que des mots. Je suis trop à l’ancienne. C’est vos méfaits qui causent les maux. Et vous flipperez tous, quand elles reviendront avec les mômes, avec le test positif sentant l’urine. On verra qui sont les hommes. « C’est Youri, ton fils. »

Et vos voitures qui s’en vont.

Dis au revoir à papa.

 

Je suis un braqueur de banque, fumant ma cigarette. Je prends l’argent des riches pour me le redistribuer ma pauvre. L’alarme sonne, ton coeur s’emballe, même les mains sur la tête,  tu tombes amoureuse de moi, je prends tout en coupure de cent balles. J’entends les sirènes, je vais leur faire leur fête. Je te fais un baise main, je dois filer, on se reverra peut être un jour, peut-être demain.

Et ma voiture qui s’en va.

 

Loin loin loin.

 

Je vois une étincelle, un feu, un brasier puis un incendie. Notre amour c’était un incident. On s’est croisés par accident. Je suis désorienté en occident. Mon passé, sous les flammes, en reflet, dans mon iris. Je brûle un vieux moi et mon idylle. Je n’aime pas la race humaine, car ici bas, c’est le premier qui bande qui t’encule. J’ai pris le large, pris du recul. J’arrête pas de fixer la pendule qui s’est arrêtée à un moment donné, 8h à peine,  On s’embrassait même si on avait mauvaise haleine. Ton battement de cil, ton épiderme. Pendant que ça brûle je regarde le ciel. Je vous vois courir. Comment je rigole. Je veux les voir croupir, s’accroupir. Tes pieds dépassaient de l’édredon. Et glou et glou pour Riton, son litron. Et glou et glou pour mes farces.. Ma face..  Ce dindon. Edith maudit la Foule, moi je les maudis toutes et tous, Lucifer a mis son plus beau jogg’ Lacoste. L’ange de Lumière. Je tire les rideaux. J’ai une de ces migraines. J’vais sur les hauteurs, je me retire sur Mont Royal, sur Montréal. Je me rapproche du ciel. La nuit je panique. Je cherche t’es où. Et un chat qui écoute IAM il danse le M.I.A.OU. Et Psylvia, attendez-moi! Attendez-moi bande de batards, du Beauj Nature. Le marché Jean Talon. Tes talons, tes beaux cheveux longs et j’ai pas pris le temps de t’emmener à la mer, voir St Malo,  St Nazaire, Puerto Rico… Nos concours de rots. Dorénavant je danse seul sur Jackson. Jackson Do Pandeiro. Moi qui dansait pas et riait peu. Je suis mort de rire, je fais des petits pas, les bras écartés sur  » Capoeira Mata Um ». Et si vous connaissez pas les règles, je vous enfonce le compas dans l’oeil, allez va chialer sale petit rapporteur. N’ayant eu d’yeux que pour elle, n’ayant pas cru  en Dieu que pour elle, wah l’erreur fatale.Et dans la rue, y’a du tricot sur les poteaux. J’ai appris à la dure.

Et la voiture qui s’en va.

Encore un peu… Je ne te vois plus. Les feux ont disparu. On est dix par rue.

Et la voiture qui s’en va.

Mon vin comme ma poignée de main, c’est honnête. Moi je pleure pas j’y arrive pas, mais mon vin il fait pas des larmes quand tu le fais tourner, il fait des sanglots, analyse bien espèce de sanglier, dans sanglots de joie, de soulagement ou de nostalgie. Calcule pas mes vins en caudalie sale trompette, mais en BPM. Battements par minute. Pays de timpe où on ne passe plus au mérite.

Et ma voiture qui s’en va.

Ma reine, ma loyauté, à toutes nos fois  où on a trinqué, mélangé nos langues et nos breuvages, qu’ils crèvent je les ai déjà tous dénoyauté. A nos suçons, nos rêves de débutants , mon coeur, sa scission,  à nos roulé-boulé, on écoutait Buddy holly, nos glaces italiennes dans la voiture, les vitres embuées. Dès les premières gouttes senties on filait, pour pas s’enrhumer et on s’enroulait. Parce que à une époque, le seul endroit où il faisait chaud c’était la voiture. A vous bande de gros cons, ne leur en voulez jamais de prendre toute la couverture. La pluie tombe sur le pare brise de la voiture.

Et la voiture qui s’en va.

 

J’aurais préféré mourir le jour de mon mariage. Une crise cardiaque ou une balle perdue. Partir sans panache aurait été moins dur. Je t’espérais mon apanage. Et je me revois raté notre valse lors de la première danse. J’ai tout raté quand j’y pense. Au ralenti, je ferme les yeux, je revois ta robe. Je vois tes formes, je vois des formes. La douleur me déforme. Les démons sont en forme. Et là je suis seul dans la salle des fêtes.

Toutes les voitures s’en vont.

 

Je suis attaché à une chaise de salle des fêtes. J’ai un calibre dans la bouche. Ca raye mes dents. C’est une félonie machiavélique, une sorte de fellation métallique. J’ai des gouttes le long des tempes, je transpire du sang. C’est toi au bout de la détente. Et Satan me dit « Si tu chasses un des miens, je reviens à 40 ».

Et là d’un coup,

 

BANG BANG.

Tu souffles sur le canon.

 

Et la voiture qui s’en va.

Cette fois pour de bon.

 

 

Bonjour Madame,

je dépose un énorme grief contre Dieu.

On jouait avec le chat et puis à un moment il a mis les griffes.

 

 

7:40 A.M la musique de mon réveil se met en route

 

Putain ce n’était qu’un cauchemar. Je viens de me faire tirer dessus dans mes rêves… C’est fou. Je me sens léger malgré le dos trempé. Je laisse tourner la musique de mon réveil parce que je la trouve trop cool. En plus il tombe des flocons sur Montréal. Mon amie G2V doit passer pour une balade dans la campagne Canadienne, je dois voir Xavier aussi. Je bois mon thé, pour le breakfast. Et je souhaite un bon matin à la voisine, aux passants, à G2V et à Xavier. Je file me préparer, je prendrai un muffin au chocolat au Starbuck au coin de la rue.

Le Soleil se lève, les flocons arrêtent de tomber.

Le ciel est bleu. Je repense à Vicky, à Berthe Sylva, Edith Piaf… En feat avec Lil Wayne.

 

Je sens que ça va être une belle journée à partir de cette année.

 

#Rage   #passion

 

 

Musique de mon réveil:

 NO PROBLEM – Chance the Rapper feat 2 Chainz et Lil Wayne

B.O de mon rêve:

Edith Piaf – La foule (Remix)

Berthe Sylva – Du gris qu’on roule

Vicky – L’amour est bleu

IAM – Je danse le M.I.A

MGMT  – Electric Feel

Daft Punk – Something about us (remix) #DAL

Buddy Holly – Every day

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