CANADA DREÏ

 

MONTREAL

Jacques Mesrine

 

 

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C’est en revenant du Canada qu’il devient « Ennemi public numéro 1 ».

 

PORTE-AVIONS

Sale Fer

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Ardouin j’aime le style et la gouaille. Dans une interview que je vous mets en lien à la suite, il dit deux trucs que je sélectionne:

« Votre drogue préférée? »

Une verre de vin rouge.

« Votre philosophie de vie? »

Ma philosophie c’est « rien n’est grave », que ce soit la prison, la mort, les blessures, tout ce que vous voulez… Rien n’est grave. Rien ne compte. On est des pantins sur la terre, on est là pour faire un rôle de figuration, de tel âge à tel âge ils ont décidé, et rien n’est important.

 

INTERVIEW DE MICHEL ARDOUIN pour LE RIDEAU

TERROIR

Padré

 

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Les épaules du papa.

Voilà pourquoi ma cuvée s’appelle « Dos Argenté ».

Mon père m’a dit une fois : « Je suis arrivé sur terre j’avais rien, je repartirai j’aurai rien. Si j’avais pas eu les vignes au dernier moment, je serais aller braquer. »

Libéré du joug de la tradition et de l’héritage de père en fils.

C’est cash.

Et c’est ma définition du terroir.

On est des privilégiés.

 

BEAUJOLAIS

Définition

A Quincié en Beaujolais Jacques Mesrine s’était caché le temps des vendanges.

#BeaujolaisVillages

Tout petit tout petit, je voyais des gueules  à la maison pour les vendanges ou pour les saisons. Des gueules plissées qui sentaient la gitane. Et quand je montais sur les genoux de « Gaulois » , de « Guitare » ou de « La Grande muette ». Et quand j’écoute Brel dans ces Gens-là, je me revois.

Et tu sais quand le caïd était venu menacer pour récupérer l’argent de l’équipe, et que tu lui avais dit « Non ».

Qu’il disait « Et pourquoi? »  et que tu disais « Parce que c’est comme ça. »

Parce qu’il avait pas travaillé ici et qu’on ne donne l’argent des vendanges qu’à ceux qui ont travaillé ici. Qu’il avait dit « Je reviens avec du monde si tu plies pas » et que t’avais dit « Ramène qui tu veux. » Tout en continuant sur le remontage sur les gamay grappes entières. Je me rappelle tu avais noté tranquillement la densité à la craie sur la cuve. Quand ils étaient revenus en nombre, que les rodéos nocturnes s’enclenchaient. Quand je décrochais le téléphone et que j’entendais respirer. Quand « Delatre » avait sorti un fusil  en disant « Reculez tous, le premier qui bouge… »  L’oeil gauche qui déconnait et une roulée au bec. Et moi j’avais peur. Et tu sais quand vous aviez pas voulu que je vienne à la manif parce que j’étais trop petit pour aller à Lyon et que ça avait dégénérer . Et quand j’avais grandi, comme j’étais asmathique on m’emmenait pas non plus. Et quand Patrice avait tronçonner un bar parce qu’on l’avait foutu dehors.

Quand vous vous étiez fait arrêter à Lyon, que Jacky avait montré sa carte d’identité, sa spéciale comme il disait. Sa spéciale, c’était une fausse carte d’identité qu’il donnait à la police quand il se faisait contrôler. Il y avait la photo d’un gars avec un gros chibre.

Ca ne faisait pas rire la police.

Mais nous on rigolait beaucoup.

(Je ne savais pas ce qu’était un chibre.)

Souvent au poste.

Comme quand c’était parti en vrille à la cérémonie, qu’on était sous la table avec Lulu pour pas qu’on voit. Et qu’on avait fait les foins du côté de je ne sais plus quel coin perdu pour aller aider Didier et que j’arrivais pas à soulever les bottes de foin et que les vieux rigolaient.

Mais au casse croute, les tranches sont toujours des troncs.

J’avais fait un bouquet à maman du coup.

Quand vous attachiez à Courthieux et que j’étais resté coincé dans les ronces en voulant récupérer mon ballon. Quand le courtier était venu et que ça goutait encore à la tassée, qu’on m’avait appris à boire à la tassée. Que je montais sur la hotte pleine à Slimane. Que vous parliez de la lune, de son cul car tailler « en cul d’lune ».

Que les solstices n’étaient donc pas des saucisses et que « Ainsi soit-il » n’était pas « Ainsi souci. »

Que Maman avait appris à danser sur du Benny Goodman. Qu’elle peignait en écoutant la Motown.

Que sa peau bronzée sentait la lavande, comme les chemises de papa. Toi même tu le sais.

Quand le vieux Vanel tirait sur son MonteCristo, appuyait sur mon ventre avec sa canne en disant « Fais sortir ce qu’il y a là. » Quand vous parliez des fantômes et des esprits. Que le vieux de Ranchal avait soigné la vache qui s’était déboitée une patte, que le véto pouvait rien faire. Le vieux de Ranchal il parlait pas, il sentait la chèvre mais il avait un « putain » de don comme vous disiez.  Il soignait les infections sur le pis, sur les mamelles. Et que Mimi disait « La Marie aussi elle a des mamelles. » Tout en roulant sa brune sans filtre.D’ailleurs Mimi « n’aimait que les brunes, plus de charme, plus de caractère, plus de chien. Comme les bières et les cigarettes. Tu comprendras plus tard. »

Je croyais qu’il parlait des cigarettes. J’avais jamais rien compris, et j’avais laissé cette discussion ici.

Qu’après la journée de vendange, ça sentait le gel douche dans les dortoirs, que Mimi écoutait que du Renaud sur son poste radio qui ressemblait un peu à un GhettoBlaster mais y’avait que la baffle de gauche qui marchait. Et qu’il disait, « Les femmes sont toutes belles. Rappelle toi bien. Les femmes sont toutes belles, et elles m’aiment toutes. »  Mimi avait eu un gros chagrin d’amour, les vendanges ici c’était son exutoire. Il sentait l’eau de Cologne. Peut-être parce qu’il buvait un petit coup de « Mon Saint Michel » comme il disait. Son copain Michel.

Tout en se peignant avec son peigne où il manquait des dents, parce que je faisais de la guitare avec.

Toujours le bécot avant d’aller au dodo. A mimi, à Jean Claude, à Didier, à la Mariée, à Estelle, La Marie et tant d’autres.

#MissMaggie #Mesbrulésdelavie  #MonSaintMichel

Tout ça je vous l’avais déjà surement dit.

Le Beaujolais que je connais a toujours été une sorte de tampon. De Tampax social.

Pour la revole, le dernier soir, on fait la fête. Tout le monde se fait beau. Tout le monde est métamorphosé.

Personne ne reconnait « La Marie ». Elle devient  Marie.

La Belle Marie.

Qui m’avait fait un bisou sur la joue.

J’ai appris bien plus tard ce que voulait dire « Le soleil avait rendez-vous avec la lune ».

Rudolf Steiner n’y était pour rien.

Rien de biodynamique là dedans.

Du romantisme bien sûr.

#Mimi

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J’étais à Montréal et j’ai eu un petit message.

La parcelle à coté du domaine qu’on avait en fermage à l’époque a disparu.

Des maisons vont se construire.

Je ne suis ni triste ni en colère, ni rien.

C’est comme ça.

Rien n’est grave.

 

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NEWS DAILY REPORT

Tout ça pour dire

 

 

 

Papa m’a dit en rentrant : »Je crois que je vais pas y arriver sur ce coup là. »

Je vois mes parents vieillir.

Ca m’a electrocuté.

C’est le moment.

Ca y est.

Je le sens au fond du ventre.

C’est le signal.

 

 

JE QUITTE LA VALLEE DU RHONE

 

Je remonte définitivement en Beaujolais.

 

Je quitte la maison Chapoutier. J’y ai rencontré masse de gens du monde entier, travailler avec des M.O.F, rencontré des potes et des meufs, arrosé des anniv à des teufs. Je quitte tonton et tatie, qui m’ont ouvert la porte quand toutes les issues étaient bloquées. J’ai pu continuer le blog, mon vin, affuter mes soirées.. Je pense être le premier à être venu en Converse ou en New Balance, le premier à amener mes platines pour les ateliers Vin et Musique, le premier à placer Michel Sardou « Etre une femme » et NTM « Le monde demain » au Grand Caveau. C’est là bas que j’ai passé les sons captés dans l’espace grâce à mon ami DAL, où on a pu parler des esprits, des ondes, de Steiner, de Lucifer, du Christ, de Victor Hugo… J’ai appris à parler devant 90 personnes en anglais, au micro. J’ai pu parler de mes parents, de mes grands parents, de mes anecdotes devant des maîtres sommeliers, leurs élèves… J’ai pris ma revanche sur certains démons. J’ai repris des forces et j’ai pu remplir mon frigo grâce à eux.

Chapoutier sur l’polo, t’inquiète.

Mais il est temps maintenant.

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Je laisse Tain,

Je laisse Valence.

Dans quelques jours, je suis en Beauj.

 

On m’a dit « Et Valence »?

En flammes, dans le reflet de mon iris.

Je laisse crever ça là.

 

Une spéciale quand même pour mes amis. Ceux que j’aime de tout mon coeur, qui m’ont pas laissé.

Pour le VandB, Miki et PO!

A nos recettes pompettes, nos embrassades.

Car comme dit Miki,

« Ta seule limite c’est toi »

Une pensée pour  Mon Remy Brutus, pour la mama.

L’âme ne meurt jamais.

 

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Le vieux David Large est mort et c’est une bonne chose.

Rappelle-toi dans l’épisode 2 je me fais tirer dessus.

Le vieux David Large est mort et c’est une bonne chose.

 

« Il part, il revient, on sait jamais trop ».

 

La confiance se gagne.

Pas le temps de niaiser comme ils disent, mes Montréalais.

 

 

Alors je vais semer, seul dans mon coin.

 

Tout reste à faire.

J’ai du pain sur la planche.

J’ai pris beaucoup de retard.

Ourasi.

Dernier virage.

Un ouragan.

J’ai un nez de singe.

Une grande allonge.

D’orang-outan.

Cet article,

c’est la fracture.

C’est la facture,

C’est la cuenta.

Mon Beauj c’est du love en veux -tu

en voilà,

Sachez qu’ils ne vous aimeront pas,

parce qu’ils vous tirent par les couettes,

Et que vous vous sentez trop connes,

une fois consommées sous la couette,

Elles n’aiment que les hommes à problèmes,

ça leur donne un but,

et pour eux, c’est toujours un moyen

de se faire limer la bite,

La brute

et le truand.

Comme Jules César,

Au pays du Gamay,

J’ai la Gaule,

Gamay or,

A jus blanc.

Beaujolais Villages.

Pas de cru.

Ils sont assez.

vos culs, vos visages,

en rêve, en songe,

Une bataille, une guerre,

une trêve, vos mensonges.

Je vous ai assez vu.

J’en ai assez.

En déménageant, j’ai retrouvé Cupidon,

Ce petit enculé,

caché sous le meuble du salon,

on l’a enfumé,

tapé à coups de bâton.

Pendu haut et court,

cloué sur la porte,

de sorte,

à ce que Dieu sache que je ne rigole plus avec le terroir,

ni avec l’amour.

Un coup de trompette,

Les démons,

une cohorte.

Si tu me barres la route,

ou si on s’aime,

on se heurte.

Mes projets, mes envies, mon innocence,

sont risibles.

Certes,

Mais ne le prends pas comme un compliment,

quand je dis que je t’ai déjà vu quelque part,

car vous êtes toutes et tous semblables.

De l’amour et du bon son,

Un verre de Beaujolais

pour se mettre à l’aise,

Je reviens en Beauj

En pyjama,

sur un solex,

la clé des menottes et un 6,35

dans l’élastique du slip,

Comme François Besse,

Notre romantisme,

Pendant qu’ils se demandent si

Françoise baise.

Je me rappelle de tout

Je me rappelle bien de toi,

qui m’as dit « C’est fini »,

et de toi aussi qui m’as dit,

Tu vois les Maoris?

Ils pleurent aussi,

Parce que l’eau c’est la vie.

Viens on fonce.

Et puis toi aussi qui m’as dit,

Que t’avais eu une vision,

j’avais laissé la charrue pleine de ronces.

Que je reprends la parcelle comme Shamma,

Que des goliaths se dresseront,

ces vieux démons

qui m’épouvantaient,

j’en aurais le fou rire.

Comme je suis mort,

je ne suis plus le même.

Et ça fait plaisir.

Et ce n’est pas un voyage en absurdie,

que j’avais fait quand je m’ennuie.

Fils de vrais paysans,

j’avais pas appris à tuer sans sentiments.

J’ai appris à aimer

avec des vrais sentiments.

Pendant que tu parles,

je contemple les arbres.

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Gimelande disparait au profit de « Vigneron ».

C’est tout ce que je suis.

C’est tout ce que je sais faire.

On me fait confiance en tant que « Gestionnaire de vignobles » dans le Beaujolais, pendant un petit temps en tous cas. Ca va me former. Ca va me faire la teub sur l’administratif qui n’est pas mon fort. Ca me permet de mettre en place mon retour en Beaujolais. Première fois que je serai cadre. Moi qui tague au pochoir « On est des rabouins nous ».

On me fait confiance et ça me fait du bien.

 

Ce n’est plus à papa-maman de me couvrir.

J’ai fait des devis pour du matos viticole, les démarches sont longues mais on reste solide.

On a vu pire.

Nique la juge et le greffier.

 

 

Y’a du gamay qu’a coulé sous les ponts depuis l’article où j’avais dit au revoir et pas adieu.

C’est bon la salle du temps, on a compris.

On n’a plus le temps.

Faut y aller maintenant.

 

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Guerrier de l’espace.

Gamay de l’espace.

 

 

 

J’ai demandé une parcelle en fermage.

 

#LesGrandsTerriers  #BeaujolaisVillages

 

 

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Certifié AB

 

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Et j’ai fait classé en bio également le coteau qu’on avait arraché il y a 10 ans.

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SOUS LES PAVES LA VIGNE

RUE89 BORDEAUX

 

Un putain d’accueil pour le Beaujolais là bas.

Je pensais pas.

Avec mon poto Romain Zordan et Jay Z et Beyoncé du bled de VauxRenard (Isabelle et Bruno Perraud).

On était al.

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Merci Antonin.

Du fond du coeur.

Ici un article de Fabien Lainé qui a écrit sur le salon et sur nos vins:

SOUS LES PAVES LA VIGNE – FABIEN LAINE

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113 feat. Thomas Bangalter

#RPZ

J’ai rencontré beaucoup de gens. Beaucoup de jeunes. Ca prend une autre dimension. J’ai répondu à deux groupes de jeunes délinquants en DNO et en master de je ne sais plus quoi, pour leur mémoire de fin d’année.C’était bien cool!

Et je suis invité dans un IUT pour présenter le Beaujolais à des DNO. Ma soirée Vin et Rap Français a touché.

J’ai pas la même vision que vous sur le vin.

Je suis pas dans le même monde que le reste.

R.A.B

Rien à battre.

Dans la foulée, des jeunes étudiants d’ARFIS (une école de cinéma de Villeurbanne) m’ont contacté pour venir nous filmer avec papa. C’était pour un projet d’études, « La famille » pour voir ma vision du terroir, du patrimoine, et comment on a vécu les relations père-fils. Un beau sujet je trouve. Je vous le mettrai sur youtube dès qu’ils me l’envoient.

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BBB

La Biojolaise

 

La Biojolaise m’a ré invité.  Mes amis du Bioj.

Merci aussi du fond du coeur la BBB.

 

J’aurai pas beaucoup de choses à vous faire découvrir, mais je serai al.

Le temps d’attendre la récolte 2017.

 

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CEDRIC CAVERIVIERE

Mon directeur artistique

 

Cedric il me fait mes typos, ma charte graphique sur les étiquettes. Il me fait un freestyle sur mes nouveaux cartons aussi, vous verrez ça bientôt! Ca va claquer!

On avait fait ce petit Freestyle pour la biojolaise (il fait plein d’autres trucs, allez voir son site)

Son site:  

cedric-caveriviere.com

Notre freestyle BBB

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EXTRAIT:

 

Millésime 86.
Parcours chaotique.
Fils, petit fils, arrière petit fils, marche arrière arrière petit petit fils de vigneron.
J’ai ça dans le sang, dès le premier cri, au dernier souffle j’ai ça dans le son.
J’ai des diplômes pour vous rassurer.
Désapprendre la vie pour être un bon poète disait Houellebecq, alors je désapprends le vin pour être un bon vigneron.
Dans le chaos des nouveaux germes, faire du Beauj de nouveau j’aime. Ma croyance en l’au-delà me réanime, c’est mon côté Lunatic. J’ai pas l’air mais je suis très timide. Je te cueillerai des fleurs, c’est mon côté romantique.
Je mets des casquettes américaines,
mes vieux mettent bien des bérets. Je mets des casquettes pour pas qu’on me voit.
Si j’ai des lunettes de soleil c’est parce que je fais des migraines.
J’avais écrit « Devenu attentif à la forêt, à ses sons et aux signes des cieux, mi gorille mi garçon, veuillez applaudir mon entrée Mesdames et Messieurs. »
Courir après le monde m’a déçu.

Je suis redevenu fier de ma terre.
De venir de la terre, d’avoir de la terre. D’avoir les mains propres de terre.
Putain de fier.

Je ne suis qu’un petit, qui veut jouer avec les grands.

Je voulais dire à papa qu’on était des bons paysans,

que c’est un grand vigneron,

mais qu’on était pas des bons financiers, mais que ça, ça s’apprend.

Que ça va changer.

J’espère que mes parents liront que je les aime.

Le Canada, en peu de temps,

m’a rendu ma fierté.

 

 

J’arrive de la paysannerie précaire.

De la France profonde.

Celle qu’aime pas perdre,

qui rêve de te la mettre profond.

On a dit à mon père que son monde était mort.

Que les vraies valeurs ne sont plus.

Ceux que je connais et pour le peu qui reste,

ne vivent qu’avec le RSA.

Misent à la Française des jeux,

Jamais en vin, toujours vain.

Ils ont dit,

que jamais je ne pourrai m’en sortir.

Alors j’ai le fou rire,

quand je vous dis bonjour.

Je rêve de vous faire mentir,

j’en dors pas la nuit, c’est pour vous dire.

On m’a dit,

Les gens vont pas comprendre,

J’ai dit ok.

Le Canada m’a dit,

aie le fou rire,

T’as qu’à renaitre de tes cendres.

 

 

LA CRITIQUE

 

« Il disent bien d’autres choses encore ces gens, mais n’y faites pas attention. Il parlent des secrets que nous avons, nous autres écrivains, et qui sont le produit d’une alchimie; on écrit beaucoup là dessus, surtout ceux qui ne savent rien, ni des secrets, ni de l’alchimie. A l’heure actuelle, ceux qui cherchent à expliquer la création littéraire sont plus nombreux que les bons écrivains. Il vous faut beaucoup de chance en plus de tout le reste, et la chance n’est pas toujours au rendez-vous. C’est regrettable mais il n’y pas lieu de se plaindre, si vous n’êtes pas d’accord avec eux, des critiques qui tentent de vous expliquer ce que vous faites et pourquoi vous le faites comme ci ou comme ça. Laissez-les donc à leurs explications, même s’il n’en reste pas moins difficile de réconcilier le néant qui est le vôtre et cette partie de vos lecteurs dans laquelle vous vivez et vous perdurez.

Certains vous souhaitent bonne chance, d’autres pas. »

 

Ernest Hemingway – Paris est une fête

 

 

Voilà ce que je pense maintenant quand j’écoute poliment les critiques. Je pense à Ernest. J’ai remplacé le mot vin, par le mot écriture. Le monde du vin par le monde de l’écriture. Ca marche parfaitement.  La critique m’a mis mal au crâne. Du coup j’ai pas le temps. Sinon quand je reviens, je te mets dans mon coffre.

Les chiens aboient, le VW Combi Caravelle passe.

 

 

Tout reste à faire

 

Voilà ce que ça m’a fait le grand air canadien.

Je vous laisse sur une petite b.o , j’ai plein de travail, de rendez-vous, de cartons à faire.. Je file.

 

LUNATIC – LE SON QUI MET LA PRESSION

MICHEL SARDOU – ETRE UNE FEMME

RENAUD – MISS MAGGIE

TOWKIO – HEAVEN ONLY KNOWS

AMINE – CAROLINE

DANIEL GUICHARD – MON VIEUX

 

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Est-ce que vous voulez gouter un blanc ou un rouge? Attention mes vins sont un peu bizarres.

-Mais tout ce que vous faites est bizarre.

– Je vais le prendre comme un compliment.

-C’est un compliment.