Chroniques d’un petit con du Beaujolais – épisode 3
Je pars à l’aveugle, sans lampe de poche
sans bougie
sans rien pour m’éclairer
Parce que la foi c’est l’oiseau qui chante au loin ,
quand tout est plongé dans l’obscurité.
Les salons des vins j’ai jamais fait donc je ne sais pas trop ce qu’il faut anticiper. C’est les premiers tours de corde à sauter.
Pas de transpalette ni de diable ni de chariot…
Alors à l’ancienne, je pimp un caddie qui passait par là. En slow motion je traverse les stands en sifflant Xzibit à la sauce West Coast.
J’ai fait la rencontre de plein de vignerons sympas, je vois de l’entraide et ça me réchauffe le coeur (x1).
Oyonnax je suis en terrain Cerdon Poulsard et compagnie, pourtant j’y ai ma place et les gens veulent découvrir mes Beaujolais et mes étiquettes zarbi. Quelques ronchons mais j’ai appris à esquiver grâce à mes classes au VandB, stage intensif encaissement bar à minette et barre à mine, rester debout des heures à la samouraï ne me fait pas peur.
D’ailleurs je fais une cass-ded à l’ancienne à mon poto de DEJA BU? et quand je mets le tablier,
je fais les noeuds comme mon kimono.
HAJIME
Le lendemain le gros challenge c’était de se procurer du froid pour tenir les « Je t’aime » au frais…
Mais je n’ai pas de frigo et je ne suis pas SubZero dans Mortal Kombat
Et surtout je n’avais plus le numéro de portable de MAX
Et quand t’as rien tu fais comme tu peux.
Intermarché=poissonnerie=poisson=fraicheur=glace=je vais aller demander 10 kg.
En mode « Clichy », mais trop efficace.
Et vas y que j’te serre la main, que j t’explique d’où je viens, le pourquoi du comment de mes deux hectares de vignes et de mes ambitions, du grand père au cousin de la voisine de la fille au gendre!
Au final beaucoup d’échanges et de partages à Oyonnax. Merci encore à Corinne, Caro et Laurent pour la confiance, les bouteilles et cette salade de fraises :)
Au 3ème jour Dieu dit…
Nan le 3ème jour, j’ai fait la route à l’envers pour chercher Nicolas qui devait arriver de Berlin et comme d’habitude je suis en retard.
Sachant que 2 personnes sont venues acheter du vin la veille au domaine grâce au blog et que là au moment où je suis hyper en retard, Marie et Marjorie que je ne connais pas mais qui elles connaissent le blog viennent déguster les vins…
Ca va vous suivez?
Bref et du coup on a beaucoup parlé, et je devais aller au pieu mais j’étais stressé parce que je devais me préparer pour aller à la BIOJOLAISE et tanani et tanana et j’ai oublié le tire bouchon et….. je suis allé dormir.
La Biojolaise j’étais invité d’honneur, je présentais et mes photos et mes vins.
La Biojolaise c’est comme un Atemi quand tu t’y attends pas… Ca va très vite.
Le gong a sonné les gens sont arrivés et je n’ai pas touché terre, ce qui m’arrange venant de la planète alpha 5.
Je voulais aller voir plein de vignerons pour discuter et échanger mais j’ai pas eu le temps, parce que quand j’avais eu le temps tout le monde avait fini et du coup j’ai pas eu le temps de remercier tout le monde parce que franchement l’accueil était super, le repas et la dégust’ gratuite.
Tout pour accueillir l’autre, à l’image de ce que je connais du Beaujolais.
Moi qui suis plutôt solitaire j’ai bien senti le positif, la dynamie et l’énergie qui transpirent de cet évènement.
Ça me donne envie de faire encore mieux.
J’avais envie de prendre tout le monde dans mes bras,
du New Yorkais, au Hollandais, en passant par le Chinois et le danois
Parce qu’il faisait beau
et que
j’ai rencontré des gens de partout,
du petit fluet au gros costaud.
J’ai compris que certains chiens sont faits pour la truffe, le faisan ou le chevreuil,
Qu’en voulant tout réussir du premier coup, je m’étais mis le doigt dans l’oeil.
Mais que je suis fait pour le Beaujolais, ses villages et ses crus,
que je vais des fois plus vite avec un coup de pied au cul.
Ni pour la gloire
encore moins pour le fric,
faire de mon Beaujolais le meilleur vin du monde,
Venez me test j’en ai déjà la trique,
Les vents du Sud se lèvent et l’étendard flotte sur la colline,
J’ai pris une femme pas une copine,
Donne moi un fils ou bien une fille,
Habitué depuis petit
à être le chien dans le jeu de quilles.
Je ne suis pas brigand
et encore moins méchant.
Je ne fais pas de Montrachet,
je ne sais même pas cracher.
Que les cœurs brisés ne pleurent pas la mer,
Que Les moqueurs et les mauvais payeurs,
pour ma part,
aillent bien niquer leur mère.
Un grand merci à mes amis,
Un grand bravo à mes vignerons,
Un gros bisou aux bourguignons,
qui m’ont accueilli les bras ouverts,
Les grands cousins, le petit rabouin
réunis autour d’un verre.
Prochaine étape La bellivilloise, Paris 20 eme,
Paname, le Beaujolais ‘Parait qu’on s’aime.
Paris pour moi c’est l’aventure,
Une chose est sûre j’ monte en voiture.
Avec quels sous aucune idée, c’est déjà une épopée.
Je viens d’un monde où le risque est quotidien,
Et si le compte en banque est parfois abyssal,
Ne regardez pas en bas,
j’ai appris ça dans un journal
qu’on m’a dit néo libéral.
Du Gamay et du super sans plomb dans les veines,
Mes quilles et ma gueule en route pour Paris Vincennes.
Et je prendrai l’épée pour défendre la dernière parcelle de lentilles,
Le poing en l’air pour défendre la famille
Jusqu’à la vieillesse, je continuerai à n’importe quoi écrire et raconter
Jusqu’à ce que la fatigue et Alzheimer commencent à me guetter.
Et là encore, si je ne peux plus faire de doigt d’honneur,
lever ma canne pour te défendre et te dire encore je t’aime,
j’en ferai un point d’honneur.