Mathilde Chapoutier Selection
Ôde
De bonne ou de mauvaise humeur,
Que de l’amour dans le distributeur,
Pour les conformistes,
de mauvaise augure.
J’dessine des doigts d’honneur,
Au pastel et aux crayons de couleurs,
L’optimisme est de volonté,
Le pessimisme est d’humeur.
Des fois je regarde les gens dans la rue,
Celle-là a l’air pressée,
et celui-là perdu.
Ado en secret,
Je t’écrivais un amour dans un style épistolaire,
Un canon dans l’nez,
Une idée en l’air,
Un chat dans la gorge,
Ou sur la tempe un pistolet,
Mais pas un qui fait mal,
Un qui fait des bulles,
Moi j’veux qu’on s’aime tous les jours,
Comme au début.
La vie est trop courte,
Je suis de ces gens qui n’en ont plus rien à foutre.
Et si j’ai pris un faux départ,
Je passerai par les collines de la Boissière.
J’oublierai pas d’changer le p’tit,
D’lui enfiler sa brassière.
Juste pour t’énerver,
je te singe,
je te répète comme un perroquet.
On fait tous les durs,
Mais il suffit d’une racli
pour nous adoucir.
Parce qu’un blanc sur la raclette,
Ca fait toujours plaisir.
Qu’importe le flacon tant qu’on a l’ivresse,
Vieil adage à la con,
Car quand les hommes se lâchent,
Ce n’est que rarement dans la finesse.
Des fois j’vois que la puissance
ne respecte que la puissance.
Mais Christ a dit,
Ma grâce te suffit,
car la force s’accomplit dans la faiblesse.
Quand le chat n’est pas là les souris dansent,
Car elles ont du Beaujo
ou du Bordeaux dans les propos,
On ne sait plus trop.
A bout de souffle,
A bout de bras,
En servant le vin,
j’ai tâché la nappe du pique nique,
comme un connard,
Mais les derniers seront les vainqueurs,
Un bon vin,
comme un bisou dans l’cou,
tu peux rester sur l’cul.
Le vin n’a pas besoin de mots qui compliquent,
A l’inverse d’un amour faux-cul platonique,
Et si y’en a un qu’est pas content,
Bah sa mère qu’il la nique.
Dans la vie en gros,
des fois,
Je me sens comme un petit ver,
Sur un putain de gros hameçon,
En boxe, j’ai vu que parfois
les petits poissons mangent les gros.
Des fois j’ai le privilège de faire pipi au clair de lune,
la contemplant.
Et je me dis que Jacques Mesrine avait des pantoufles,
et un côté un peu plan plan.
Des fois je lève la tête,
et dis en colère à Dieu, Pourquoi??
Souvent de sa part,
j’prends une claquette,
et j’en déduis Pourquoi pas?
Avec Dieu je m’vois comme un sushi,
Il me tient par l’col et me trempe dans les sauces,
de la victoire
ou des soucis.
A 16 ans c’était l’archouma
si t’avais pas roulé un patin.
Sans le savoir,
les filles de ma classe étaient les mamans de demain.
Mafia K1 K1.
Pendant que les puristes parlent,
et se comparent le cigare à moustache,
Je souris niaisement,
en finissant ma glace,
Chocolat pistache.
Et je vous demande pardon,
à ceux qui m’avaient dit,
Casse-toi, toi et ta sale plume
Et que j’avais répondu,
Vos grands-mères les sales putes.
De m’écrouler à deux doigts,
Prends-moi dans tes bras,
J’en ai besoin,
Ou sinon viens et trinquons,
Regardons vers l’horizon,
Parce que ça me manque,
les vendanges, papa maman
qui ramassaient le raisin,
Parce que Jacques Brel avait raison,
T’as vu,
Quand il disait que la Mathilde,
Elle était revenue.
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Bien à vous.