THE TOXIC GAMAY’NGER

15th of novembre 2016

THE TOXIC AVENGER

La base

Film de 1985 réalisé par Lloyd Kaufman de la compagnie « TROMA ».

TROMA MOVIES signe un film culte-trash des années 80. Film artisanal, autoproduit avec peu de moyens, ultra indépendant.

Sandy Farina signe la b.o avec « Body Talk ».

L’histoire

Tout se passe dans la ville de TROMAVILLE, plus exactement dans la salle de sport et Bodybuilding.

Melvin travaille dans cette salle de sport en tant que balayeur. C’est le mec le plus impopulaire de toute la ville. Souffre douleur de la bande à « Bozzo ». Jeune riche taré qui passe son temps libre à écraser des gens en voiture (Non ne cherche pas de logique dans ce film s’il te plait)

Tellement bizuté le Melvin, qu’une blague tourne mal. Pendant l’humiliation, Melvin se retrouve plongé par accident dans des produits chimiques.

Melvin va se transformer en THE TOXIC AVENGER (Toxie pour les intimes).

Toxie rétablit la justice en ville de jour en jour. Même si le film part en vrille, ça reste une satire des films de héros des années 80. On se rend compte que toute la ville est corrompue, même la naine est en fait une narco trafiquante notoire de la ville. Le maire est trempé dans tout ce qu’il y a de plus mafieux… etc … etc.

Toxie rencontre Sara, une meuf aveugle qui ne regardera que le coeur de Melvin, qui ne verra jamais sa laideur.

Ca c’est la meuf de Bozzo

T’es en train de livrer ton vin pépère, quand le mec te met une leçon d’économie. Tu sais le genre de consommateur ou acheteur de vin nature qui t’explique que t’es pas nature parce que tu as mis deux grammes de soufre à la mise alors qu’il a les poches pleines de MD ou le nez dans la schnouf.

Qui t’explique que le prix au gramme de coc’ dépasse le prix de l’hectolitre de Beauj en reclassement.

Mais que tout est normal.

Pour d’autres leur shit n’était pas bon apparemment, mais personne ne revendique rien auprès du bicraveur. Le bicraveur n’est pas payé en différé non plus. Et il ne donne pas d’échantillons.

Du coup j’me remémore très vite mes cours sur Proudhon. Je fais des ratios dans ma tête.

Quand tu es droit ou que tu essayes de l’être, ça met toujours plus de temps. Le chemin est toujours plus pentu et accidenté mais les fruits ont un meilleur gout.

Les malins prennent les raccourcis et l’Escalator. Ils te font des oides qui plus est.

Mais depuis gamin je me méfie car le mal ne prête jamais gratuitement. C’est des vieux qui m’avaient dit ça.

Sage conseil.

Il n’y a pas de place pour la médiocrité dans ma société. Il n’y a pas de place pour les moches. On est pourtant une majorité je pense.

Les vraies valeurs ne sont plus, ou plus beaucoup.

Un simple malentendu peut se transformer en gros clash. La culture du Clash.

Une baston à l’ancienne devient de l’ultra violence, alors que c’est juste une baston à l’ancienne.

On ne sait plus trop comment il faut être ni ce qu’il faut dire. La défaite est mal vue, l’échec aussi. Dire son avis c’est pas bien, ne pas le dire c’est être planqué.

On se met la pression pour trouver vite sa place dans la société. Les enfants, le travail, le salaire, la réussite, les compléments alimentaires, les weekends, les marques, les leasings, Satoriz, Nature et Progrès, Gulli, la tablette tactile, les applications, la 4G, l’échangisme, les remises de peine, la double péné, TF1, tes ados, YouPorn, ta weed..

On a une société d’hypocrites basée sur le résultat et les fausses promesses. Les selfies. Les sites de rencontres, les protéines en poudre, les bracelets de pulsations, les calculateurs de distance pour que tous tes contacts voient bien que tu as… bien couru. Salle de remise en forme pour la société qui se sent mal et aussi salle de shoot.

Parce qu’une tisane Détox après une pizza toi même tu sais.

La politique?

Une partouze de chiens errants comme disait le DUC de Boulogne.

J’ai plus l’impression d’avoir à faire à des VRP qui n’ont pas les moyens de leurs promesses. Ils savent qu’ils ne pourront jamais y arriver. Ils le savent, on est plusieurs à le savoir. Ca transpire. Ca marchera pas mais pendant ce temps là, le temps passe. On a appris à faire avec. La politique est un métier, une discipline.

Ca ne me parle pas du tout.

Tu m’as trop vendu du rêve, tes bouchons, tes cartons, tes engrais, ton roundup, tes aspirateurs.. Je suis tellement déçu que je t’ouvre même plus la porte.

J’ai commandé un balai.

Sur internet.

J’aime bien quand c’est le gentil qui gagne. On est beaucoup à être resté des romantiques. Même si on est brin vulgaire ou même si on a la réplique un peu acide. On est pas bien dans votre monde, on est des grands sensibles, c’est pour ça qu’on met des coups de boule.

Tout peut vite devenir sectaire. Le vin nature, la biodynamie, le sport, le Cross Fit, le running, le judo, l’alimentation, le gluten trace, le gluten free, les protéines de lait, le café, la théine, la musique, les vêtements, la philosophie, le social, l’humanitaire, l’éducation…

Moi quand je comprends pas je vais faire du vélo dans les bois.

Je comprends pas mieux mais au moins j’ai fait du vélo.

Peu importe l’air que tu brasses. Peu importe ce que tu promets.

Je vais regarder plus attentivement ce que tu fais dans les petites choses. Et je vais faire de même pour moi. Parce qu’avant de se faire confiance dans les grandes choses, il faut déjà prouver sa valeur dans les petites choses.

Des fois on est surpris. Vaut mieux pas tout savoir. Toujours garder une part d’innocence c’est important.

Les romantiques ont perdu d’avance parait-il.

Raison de plus.

Laisse moi y croire encore un peu.

« Ma barbe qui pique.
Tes cheveux ondulés.
Comme tes seins et mes Chocapic,
Car ils ont du lait
Le Gamay sur la tempe
Ta grand-mère la …
Nan pas les grands-mères…
J’irai danser le MIA sur vos tombes. »

Du coup ne m’approche pas.

Je me sens Melvin.

De toute façon je sais que tu ne me choisiras pas. Je ne suis pas assez important, pas assez brillant, tu ne m’as pas vu. Je ne t’ai pas ébloui.

Tu te marieras avec lui.

Je serai votre jardinier. Contrairement à lui je te verrai chaque matin. Je ferai des bouquets de fleurs qu’il ne connaitra pas. Bien sur tu seras avec lui.

Mais quand vous serez vieux, il mourra avant moi et je m’occuperai de toi. Oui car je suis le seul à savoir comment fonctionne tout dans la maison.

Devenus extrêmement vieux, même myope de l’oeil gauche je te lirai les poèmes que tu préfères, ou bien ton rap préféré sur Nostalgie. Nous aurons perdu une certaine mémoire mais c’est mon visage que tu auras en dernier souvenir.

Les gentils gagnent toujours.

Et même si tu ne te souviens pas de mon prénom dans les derniers instants, ce n’est pas grave.

Déjà quand j’étais jeune jardinier tu ne t’en souvenais pas.

Haha.

TOUT CA POUR DIRE

Que j’ai confié la grande majorité de mes bébés raisins à Isabelle et Bruno Perraud cette année.

Que je voulais pas vinifier rien du tout.

Mais qu’il restait un peu de gamay.

Et qu’Isabelle m’a dit » Tu veux pas en revinifier un peu? Ca va pas te manquer? Fais nous un truc sans soufre, à l’ancienne. Tu risques quoi? »

Mais moi je voulais pas trop.

Mais mon père a dit, « T’inquiète pas je suis prêt, on va nettoyer une cuve et hop. »

Donc pas prévu mais il y aura normalement 1200 bouteilles de gamay sauvage. J’espère que ce sera prêt fin janvier.

En vin de France.

Je ne veux plus de l’appellation.

Un gamay un peu mauvais garçon.

Il n’y aura rien d’autre de ma part cette année. Le reste c’est Cote de la Molière qui va faire exploser les cuvées terroiristes.

Poussé par Isabelle et Bruno, En feat avec Papa et Maman, un gamay pas prévu. Il est en malo, ça se présente bien. Je croise les doigts pour que ça finisse bien. Je suis déjà tout stressé.

Mais ça va le faire.